Créer des pièces à la poésie sobre et épurée. Une dynamique à laquelle Matières d’art consacre une exposition collective de douze artisans/artistes/designers pour une exposition riche et instructive. Créations essentiellement bois, métal, papier, et lave réunissant une dizaine d’œuvres spécialement conçues, soit une plongée dans le potentiel métamorphique des objets. À la fois techniciens et artistes, les artisans d’art d’aujourd’hui prônent une approche contemporaine de l’artisanat. En alliant savoir-faire et création, ils revendiquent le décloisonnement des genres et prouvent que tradition et innovation n’ont rien d’antithétique. Les artisans d’art innovent sans pour autant renier le savoir-faire reçu en héritage de leurs pairs.

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Passion des couleurs, sensibilité à l’ environnement, résume le travail de Marie dans son travail de Lave émaillée qu’elle définit comme support et matière d’avenir. Issue d’une éruption des volcans du Massif central, la lave présente des atouts majeurs qui lui confèrent une fiabilité, une résistance et une esthétique unique. Une fois émaillée, la lave prend toute sa forme et ses couleurs selon vos envies et votre imagination.

Créé en 2015, APAN est un atelier de conception et de réalisation de mobilier en petite série et de créations uniques. Ces pièces se composent de métal, de bois et d’autres techniques comme la sérigraphie ou le verre. Toujours à la recherche de techniques innovantes, de lignes contemporaines et de nouvelles inspirations, APAN vous propose ses créations sur mesure et élégantes… Inspirée par les richesses de la nature, j’aime à les réintégrer dans mes pièces tout en restant dans l’air du temps. En quête d’harmonie, de justesse et d’équilibre, c’est avec mes matériaux de prédilections tel que le métal et le bois que je tente d’établir ma vision de l’art utile.

Pierre angulaire du travail de Design Social Club « Ce mode de représentation proche du design radical, focalise son geste sur l’expérience de l’objet. L’œuvre ne se limite pas à son contour formel pour dicter une fin mais s’appuie sur sa matérialité pour servir un discours ouvrant sur la réflexion. L’environnement qui nous entoure peut être perçu suivant ce que nous voyons, suivant ce pour quoi il a été fait ou bien suivant les possibilités qu’il nous offre ».

« Définir une démarche ou une « posture » est un exercice de style assez délicat pour moi. En effet je ne peux me définir que par l’indéfinissable, l’irrésolue, l’avis de passage, par la non abdications aux codes et valeurs en vigueurs. Ni conceptuel, ni figuratif, toujours insatisfait et en recherche. Je cherche à vous faire chercher. A vous dérouter de manière à mieux me retrouver dans ce labyrinthe imparfait de mes créations diverses. Moins le spectateur est passif face à ma production, plus je la considère comme adhérente à mon partis pris. Le travail essentiel ne réside pas dans l’objet donné à voir mais dans le regard, dévié, que le spectateur porte sur lui. »

Lionel Truntzer explore le travail sensible et délicat du bois, l’explore en douceur au travers de lignes courbes ou la mise en exergue de la vivacité de l’angle, et la mise en valeur de la matière, son veinage, sa couleur et la technique utilisée poncer, raboter, former, étuver vernir aboutissant à la création de mobilier, d’objets du quotidien ou de luminaires de belle facture aux lignes contemporaines.

En calligraphie et en méditation, les mains sont le prolongement de la conscience, et le dessin nait des mains. Le premier moyen de communication de l’homme avant la parole est le dessin. La tâche d’encre se lit comme un marc de café. Le dessinateur est le peintre d’un monde invisible que j’aime à révéler avec un abécédaire qui peu à peu prend la forme d’un codex…

La sérigraphie est une technique d’impression très ancienne qui consiste à faire passer de l’encre à travers une sorte de pochoir en tissu tendu dans un cadre. Pour obtenir ce pochoir appelé écran, on commence par enduire le tissu (la soie) d’une émulsion photosensible.

On produit ensuite un film représentant le motif à imprimer (transparent sur les zones à encrer et opaque sur les zones à laisser vierges). Ce film est positionné entre l’écran et les lampes d’insolation.

Dans les zones exposées à la lumière, la solution photosensible va se durcir et boucher les mailles du tissus empêchant ainsi l’encre de passer. Tandis que dans les zones protégées par le film opaque, la solution non insolée partira au lavage laissant ainsi l’encre passer à travers les mailles du tissu.

L’écran ainsi produit est ensuite fixé horizontalement en quasi contact avec le support à imprimer. L’encre est alors répandue sur l’écran et poussée à travers celui-ci à l’aide d’une racle souple.

Artisan, artiste, designer, la véritable identité du personnage se trouve aux confins de ces trois statuts. Des études de création industrielle, des années au contact des clients et de la matière en tant qu’artisan créateur l’ont amené à trouver son véritable style. Aujourd’hui, il présente des créations aux limites de l’objet fonctionnel et de l’œuvre plastique. Entre A & M est, par définition, le résumé parfait de son style.

Valérie Vallat est créatrice de luminaires depuis l’an 2000.
Son matériau fétiche : le papier
Son maître mot : la lumière
Son inspiration : la vie, sa contemplation ; la beauté et la force de la nature sauvage.
Elle a vendu ses réalisations à travers la France, l’Europe via Maison et Objet, salons et expositions. Aujourd’hui, elle partage son savoir faire et vous propose de confectionner vous-même des modèles de ses lampes.
En parallèle, elle poursuit ses explorations artistiques à travers le papier, les végétaux, la couleur, la lumière…

David Vernede est né en 1982 à Issoire au cœur de la région Auvergne. Pour la création de ses œuvres, David Vernede utilise uniquement du métal de récupération, en grande majorité des pièces mécaniques et de la tôle automobile. Mélange d’assemblage brut et de tôle sculptée, ses œuvres sont ensuite abandonnées à la rouille avant d’être vernies. Intéressé depuis toujours par la création, ce n’est qu’en 2012, après plusieurs années de travail à l’usine en tant que grenailleur qu’il découvre le métal comme moyen d’expression. Après trois ans de pratique il décide de s’y consacrer à temps plein en 2015. Les possibilités offertes par le métal étant illimitées, la création de David Vernede va du crâne humain de taille réelle à des œuvres monumentales de plus d’une demi tonne.

Afin de fabriquer mes sculptures, j’utilise des petites bandelettes de papier découpées puis teintes au moyen d’une technique japonaise appelée «shibori» (technique de teinture à réserves), et assemblées à la main avec de la colle. Le papier réagit au contact de la colle et de la teinture; il s’en imprègne progressivement pour donner lieu à des plissés, des drapés. Le papier est un matériau qui possède des qualités rares parfois même insoupçonnées; qualités, que je m’attache à révéler en me laissant guider volontiers par une matière poreuse, qui s’imprègne, qui gondole et qui en séchant donne lieu à des formes inattendues. Je travaille sans moule et sans structure. Je me laisse complètement guider par la matière et ne cherche pas à la contraindre. La couleur quant à elle agit comme un code, elle correspond aux changements chromatiques du ciel au fil des heures. Les nuances de bleus témoignent des différentes heures du jour; les nuances allant du beige au violet sont celles du coucher et du lever du soleil; enfin, les nuances de gris correspondent aux heures de la nuit.

Artiste peintre ornemaniste issu d’une famille de stylistes en papier peint : Suzanne Fontan, Jean Marion, Adrien Ekman, qui travaillaient pour Nobilis, Taco etc…Après des études aux Beaux arts de Clermont-fd, Eric s’est spécialisé dans la réalisation de décors de style allant de Pompeï jusqu’au Napoléon III. Les nouvelles techniques d’impression et l’informatique lui ont permis de créer des modèles de papier peint du « sur mesure » adapté aux envies des clients. Lauréat de plusieurs prix VMF (vielles maisons françaises) en 1999 et 2016 pour la qualité de ses décors et de ses papiers peints.